Une trame verte en cœur de ville
Conseil municipal du jeudi 7 février 2019
Délibération 0.1 – Une trame verte en cœur de ville – Convention de maîtrise d’ouvrage unique avec la Métropole Nice Côte d’Azur
Délibération 0.2 – Fonds de concours pour la requalification de la chaussée sud de la Promenade des Anglais et la réalisation de la trame verte – Convention avec la métropole Nice Côte d’Azur
Vous savez que ces deux rapports ont pour maître d’ouvrage la métropole de Nice Côte d’Azur puisque c’est de sa compétence.
Je rappelle qu’en 2019, deux opérations majeures seront réalisées pour l’embellissement de notre territoire, la sécurité et la qualité de vie des usagers :
- la troisième phase d’aménagement de la Promenade des Anglais pour la section comprise entre Lenval et Carras ;
- la création d’une trame verte, intégrant une piste cyclable, sur les emprises des couloirs de bus libérés par la mise en service du
Les travaux d’aménagement de la troisième phase de la Promenade se poursuivent donc et chacun d’entre vous peut régulièrement en mesurer, depuis quelques semaines, l’avancement.
La ville de Nice est le fer de lance de la sécurité urbaine en Europe comme l’a récemment démontré la visite du commissaire européen Julian King dans notre ville, en décembre dernier, puisqu’il nous a confié d’être coordonnateurs de toutes les villes européennes qui ont formé ce groupe de prévention face aux menaces terroristes et d’équipement des domaines publics qui peuvent accéder à des fonds européens.
Conformément au principe arrêté dans le cadre du plan d’investissement pour la croissance et l’emploi, et comme les autres communes le pratiquent, il vous est proposé que la ville de Nice apporte un fonds de concours de 2,5 millions d’euros à la Métropole afin de permettre la mise en œuvre de ces projets structurants de qualité auxquels viendront s’ajouter en partie les 3,2 millions d’euros du projet PACTESUR, versés par la Commission européenne dans le cadre du fonds européen de la sécurité intérieure.
C’est un combat que j’ai mené pour qu’une enveloppe de près de 30 millions d’euros soit dégagée par l’Europe pour accompagner les villes qui, comme la nôtre, décident de sécuriser leurs espaces publics par des investissements que nous ne programmions pas il y a quelques années, parce que nous ne pensions pas être confrontés à ce type de menace.
Ce financement est partagé entre les villes de Liège et de Turin et le Forum européen de la sécurité urbaine dénommé EFUS.
La mise en service de la ligne 2 du tramway et la restructuration du réseau de transport qui l’accompagne constituent une formidable opportunité de transformer la ville de Nice pour devenir un peu plus la ville de demain et lui offrir un nouveau visage.
S’étirant des collines de Cimiez à celles des Baumettes, un véritable projet d’écologie urbaine à l’échelle de la ville de Nice émerge ainsi et renforce l’action déjà conduite sur la promenade du Paillon dont on connaît le succès.
Le projet consiste à réaménager les sites propres bus pour les traiter en trame verte, organisée comme un jardin linéaire, rythmé par des espaces plus généreux, des lieux de convivialité. Elle permettra la déambulation et organisera les déplacements en modes doux et décarbonés.
Une première phase de travaux est programmée dès 2019, portant sur la transformation de trois kilomètres de site propre bus situé sur l’axe ouest-est, Joffre/Pastorelli.
Notre ambition est de démarrer ce chantier dès que la livraison de la ligne 2 du tramway section aéroport/Jean Médecin sera effective, à savoir mi-2019, pour viser une livraison de cette première section à la fin 2019.
Je présenterai d’ailleurs cette opération aux riverains et commerçants en mars prochain.
Monsieur Allemand ?
M. ALLEMAND.
Monsieur le Maire, nous allons voter ces deux rapports.
En vous écoutant, j’ai une réponse partielle aux questions que je me posais, parce que je ne comprenais pas comment on inscrivait 2,5 millions d’euros au budget pour cette opération alors que les travaux seront achevés, pour la première phase, en juin 2019 pour ce qui concerne la liaison avec la ligne 1, puis livraison totale de la ligne vers la fin de l’année, lorsque le tramway arrivera quai Cassini. Mais si j’ai bien compris ce que vous avez dit, vous n’attendez pas la mise en service totale de la ligne 2 pour commencer les travaux de la trame verte ?
Je suis perplexe là-dessus quand même. Je pensais qu’il fallait attendre que l’intégralité de la ligne soit ouverte pour qu’on puisse commencer les travaux, parce que les huit cents bus vont bien continuer à circuler quelque temps.
[…]
M. LE MAIRE.- Je vous remercie.
J’en viens à quelques explications que je demanderai à Philippe Pradal de compléter sur le réseau et le fonctionnement du réseau lui-même.
Il faut comprendre, même si je l’explique depuis maintenant neuf ans, quand j’ai arrêté ce tracé que vous avez tant contesté, que le seul fait de rentrer en souterrain à Magnan, rue de France, et d’aller jusqu’au port en souterrain, permet de libérer de l’espace, sachant que le tramway a vocation à remplacer les bus. Si l’on garde les bus en même temps que l’on fait circuler un tramway et que l’on finance en charges de fonctionnement un tramway qui a une capacité de transport de 140 000 usagers/jour quand le réseau de bus aujourd’hui, sur le même tracé, a une capacité de transport de 70 000 usagers/jour, on passe d’une capacité de 70 000 à 210 000 usagers/jour qui se répartiraient sans faire le plein.
Bien évidemment, il y a huit cents bus par jour qui, avec la mise en service du tramway, n’auront plus de raison de faire l’axe est-ouest, c’est-à-dire le même trajet que le tramway, ce qui va donc libérer de l’espace au sol en même temps que cela assainira en grande partie l’atmosphère niçoise, puisqu’il y aura moins d’émissions de particules et de CO2.
Ces huit cents bus empruntent les voies de bus de Bottéro, Pastorelli, Maréchal- Joffre, Liberté, Buffa, etc. Cela représente en tout environ six kilomètres de voies de bus. Je me suis posé une question et, en même temps, j’ai sondé les Niçois pour savoir, si nous transformions ces voies à la fois en coulée verte et en pistes cyclables, s’ils y répondraient favorablement, ceci dans le cadre d’un sondage IPSOS qui a été réalisé du 16 au 21 janvier dernier. Ils sont 74 % à dire qu’ils y sont favorables : 52 % (soit la majorité absolue) tout à fait favorables et 23 % favorables.
Cela rejoint ce que je pensais, puisqu’on pouvait avoir plusieurs choix : ouvrir ces voies à la circulation automobile, se dire que le tramway fera aussi baisser la circulation automobile (et toutes les analyses démontrent que ce sera le cas), les ouvrir aux véhicules électriques ou, au contraire, en profiter pour faire plus de végétalisation dans notre ville, avec une piste cyclable en site propre au milieu de cette végétalisation. C’est cette dernière option que nous avons choisie.
Vous dites, Monsieur Allemand, être surpris parce qu’en juin ce ne sera pas terminé. Je vous fais observer qu’en juin, nous serons à l’intersection avec la ligne 1. La ligne 2 aura le mérite, certes, de desservir Durandy et la place Garibaldi à partir de l’automne prochain, mais dès le mois de juin, en faisant un bord à bord avec la ligne 1, avenue Jean Médecin, par la station de l’angle Victor Hugo et de l’avenue Jean Médecin, vous pourrez aussi aller place Garibaldi, vous pourrez aller jusqu’à Pasteur, vous pourrez aller jusqu’au Rouret. C’est la réalité. Cela veut donc dire que dès le mois de juin, progressivement, nous n’aurons plus de raison de mettre en service un certain nombre de bus, Philippe Pradal va nous dire à peu près à quel rythme, pour pouvoir arrêter définitivement à l’automne prochain. Voilà pourquoi nous ne perdons pas de temps et, dès la mi-2019, nous engageons le chantier.
Monsieur le premier adjoint.
M. PRADAL.
Monsieur le Maire, je vous remercie. Très peu d’éléments complémentaires.
D’abord, le rappel d’une date : le 11 février, conférence de presse d’annonce du nouveau réseau, dans laquelle les éléments calendaires seront indiqués. La mise en place du nouveau réseau de bus, en effet, n’attendra pas la livraison intégrale de la ligne 2, ce qui permettra de dégager les huit cents rotations de bus évoquées par monsieur le maire à l’instant et, sur d’autres parcours également, la possibilité de désaffecter un certain nombre d’espaces aujourd’hui consacrés aux couloirs bus, pour en faire le projet qui est proposé dans cette délibération.
En effet, il n’y a pas de synchronicité entre la livraison intégrale de la ligne 2 et la mise en place du nouveau réseau dans la mesure où la montée progressive de la livraison de la ligne 2 nous permettra d’ores et déjà, à l’automne, d’alléger le réseau de bus tout en maintenant un niveau de service, et même de rapprocher pour un certain nombre d’usagers le réseau de bus et le réseau de tramway de leur lieu de vie ou de leur lieu d’exercice d’activité.
M. LE MAIRE.
[…]
Je vous remercie. Je mets aux voix ces deux rapports.
La délibération n° 0.1, mise aux voix, est adoptée à l’unanimité.
La délibération n° 0.2, mise aux voix, est adoptée à l’unanimité.