Zone d’Aménagement Concerté Grand Arénas
Conseil métropolitain du 20 mai 2019
Délibération 23.1 – Commune de Nice – Zone d’Aménagement Concerté Grand Arénas – Création d’un périmètre de droit de préemption urbain renforcé et délégation de ce droit à l’Etablissement Public Foncier de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
M. TORDO.- Merci, Monsieur le Président.
Cette délibération concerne la Zone d’Aménagement Concerté Grand Arénas, avec la création d’un périmètre de droit de préemption urbain renforcé et la délégation de ce droit à l’Etablissement Public Foncier de Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Délibération 23.2 – Commune de Nice -Zone d’Aménagement Concerté Grand Arénas – Signature d’une convention foncière quadripartite avec l’Etablissement Public d’Aménagement Eco vallée-Plaine du Var, l’Établissement Public Foncier de Provence-Alpes-Côte d’Azur et la ville de Nice.
Cette délibération concerne la signature de cette convention foncière quadripartite de la part de la Métropole, avec l’Etablissement Public d’Aménagement Eco vallée- Plaine du Var, l’Établissement Public Foncier de Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Ville de Nice.
Délibération 23.3 – Commune de Nice -Avenant n° 1 à la convention d’anticipation foncière sur le secteur Nice Grand Méridia.
Cette délibération concerne l’avenant n° 1 à la convention d’anticipation foncière sur le secteur Nice Grand Méridia. Il s’agit d’augmenter l’enveloppe financière de cette convention.
M. LE PRÉSIDENT.
Qui souhaite s’exprimer ? Monsieur Cuturello.
M. CUTURELLO.
Merci, Monsieur le Président, mes chers collègues.
Mon intervention portera sur les trois délibérations présentées par notre collègue Tordo, et qui concernent la ZAC du Grand Arénas, c’est-à-dire en gros les terrains du MIN, plus quelques parcelles, comme par exemple celle des garages Peugeot.
La 23.1 nous invite à décider la création d’un périmètre de droit de préemption renforcé sur une zone d’environ 41 hectares, afin de faciliter la maîtrise foncière nécessaire à la réalisation du projet.
La 23.2 nous propose d’adopter une convention foncière quadripartite destinée à sa mise en œuvre.
La 23.3 concerne un avenant financier destiné à ajuster les moyens de l’Etablissement Public Foncier Régional pour mener à bien les achats de foncier nécessaire.
Il s’agit d’une opération d’aménagement importante si l’on en juge par les chiffres : un programme de construction de 600 000 mètres carrés de surface de plancher, dont 350 000 mètres carrés de bureaux, et 180 000 mètres carrés de logements, dont 35 % de locatif social – ce que l’on ne peut qu’approuver -, et un Parc des Expositions sur lequel je reviendrai.
C’est une opération d’envergure sur le plan financier aussi car, en s’en tenant au prix moyen actuel du mètre carré des différents secteurs (bureaux, commerces, logements secteur privé plus logements du secteur social) ont atteint 1,8 milliard d’euros. Et si l’on ajoute le Parc des Expositions, on s’approche des 2 milliards. C’est une petite somme !
Mais, ce ne sera pas immédiat car, comme le souligne la convention, page 3, que je cite : La réalisation de la ZAC fera l’objet de plusieurs phases de travaux, pour une durée globale envisagée de 13 ans, jusqu’en 2032.
De plus, ce calendrier prévisionnel, pour être tenu, suppose que l’on obtienne rapidement la maîtrise de la totalité du foncier, ce qui est bien sûr le but de ces délibérations, mais c’est loin d’être gagné.
Bien qu’il soit cité, on apprend peu de chose sur le Parc des Expositions annoncé il y a quasiment une décennie. Qu’en est-il de ce projet, présenté comme emblématique, qui devait concurrencer les grands établissements européens ? Où en est-on ? Sera-t-il opérationnel à l’horizon 2032 ?
Je me permets de vous poser ces questions car nous n’avions plus de nouvelles à son sujet et, de plus, je n’en ai pas trouvé la trace dans l’impressionnante liste des inaugurations programmées pour cette année. Inaugurations destinées bien sûr à tenter de réduire, si possible, l’insupportable incertitude des urnes. Malgré ce contexte particulier, pouvez-vous nous indiquer où en est réellement ce projet ?
Ceci étant dit, nous voterons évidemment ces trois délibérations techniques.
M. LE PRÉSIDENT.
D’autres interventions ? Monsieur Tordo.
M. TORDO.
Deux délibérations concernent le Grand Arénas, et il vous a échappé, Monsieur Cuturello, que la troisième concerne le Grand Méridia, ce qui n’est pas exactement la même chose.
Pour revenir au cœur de votre intervention : que se passe-t-il sur le Pex ? Il ne vous a pas échappé que pour que le Pex soit construit, il faut d’abord que le MIN déménage. Il est maintenant acté que le projet a été retenu, que les permis de construire vont être déposés. Dès qu’ils seront purgés, les bâtiments pourront commencer à être construits, de telle façon qu’une fois qu’ils auront permis le déménagement des entreprises actuellement sur le site du MIN du Grand Arénas, nous pourrons entamer la construction à la fois des logements que vous avez indiqués et du Pex.
S’agissant plus précisément du Pex, nous en sommes toujours dans la phase d’études, d’analyses de la nature exacte de l’outil que nous souhaitons, entre un parc des expositions, un palais des congrès, un outil hybride. Cela fait partie des choses qui sont en train d’être précisées, de telle façon que, dès le lendemain des échéances électorales, et sans qu’il y ait de lien avec le calendrier électoral, nous puissions, dans le courant de l’année 2020 ou début 2021, présenter le projet qui sera ensuite mené conformément au calendrier que j’ai indiqué.
Ne vous faites pas de souci, Monsieur Cuturello. C’est effectivement un projet à fort effet de levier, comme d’ailleurs l’ensemble de l’opération du Grand Arénas, qui – j’insiste parce que ce point avait été évoqué au tout début de ce projet – va donner à la ville de Nice et à la métropole Nice Côte d’Azur une situation concurrentielle extrêmement favorable sur le concert des parcs des expositions, palais des congrès en Europe, par la proximité de l’aéroport. Ce sera le seul parc situé à 10 minutes d’un aéroport international desservant plus de 100 destinations disponibles, et situé, grâce à la ligne 2 du tramway, à environ un quart d’heures/20 minutes du centre-ville.
Les qualités propres à ce projet le rendent évidemment incontournable et, comme je l’ai dit, une fois que les travaux liés au transfert du MIN seront menés à bien, ce projet, conformément à ce que nous avions indiqué, pourra être mené à terme et sortir de terre. Sachant que nous aurons, dès le début des années 2020, à mettre en place les outils pour vendre ce projet, le commercialiser, de telle façon que, le jour où il sera mis à la disposition des congressistes ou des exposants, il soit occupé ; ce qui est évidemment notre volonté.